La rose blanche

Contexte historique

Au cours du Troisième Reich, le régime nazi vise à endoctriner et encadrer la jeunesse allemande en créant des organisations réservées à celle-ci. Parmi ces organisations, on peut citer en particulier le Deutsches Jungvolk pour les 10-14 ans et les jeunesses hitlériennes pour les 14-18 ans. L’adhésion à ces organisations est obligatoire en Allemagne à partir de 1939. Inge Scholl, témoin privilégié de la résistance, car sœur aînée de l’un des fondateurs du mouvement, montre dans son livre la Rose Blanche la fascination que pouvaient générer ces communautés sur les jeunes Allemands :

« Autre chose nous séduisit, qui revêtait pour nous une puissance mystérieuse : la jeunesse défilant en rangs serrés, drapeaux flottants, au son des roulements de tambour et des chants. Cette communauté n’avait-elle pas quelque chose d’invincible ? »

Malgré un important mouvement d’exil dans les années 1930, des intellectuels antinazis continuent d’exprimer clandestinement leurs convictions sous le Troisième Reich. Dans le milieu universitaire, la survivance de l’esprit critique incite les étudiants à remettre en cause les principes autoritairement inculqués dans les organisations de jeunesse officielles. Tout en participant aux jeunesses hitlériennes, Hans et Sophie Scholl sont membres d’une autre organisation, la Bündische Jugend (de), interdite par le régime. À mesure que l’autoritarisme se renforce, les futurs membres de la Rose Blanche, venant en grande partie de la jeunesse étudiante de Munich, prennent conscience de la nécessité de réagir. Ils réfutent l’idée d’obéissance aveugle et mettent en avant la conscience morale des individus responsables. « Tout peut être sacrifié au plus grand bien de l’État, tout, sauf ce que l’État doit servir », peut-on lire dans le premier tract. La philosophie du mouvement se place résolument à l’opposé du nazisme en proclamant la primauté de l’être humain sur l’entité collective abstraite. Source wiki.

 

La Rose blanche est fondée au printemps 1942 dans un atelier de peinture de Munich, par Hans Scholl et Alexander Schmorell. Ce fut d’abord Hans Scholl qui prit l’initiative de distribuer des tracts dans leur lycée, sans prévenir ses compagnons, puis ils décidèrent d’agir en commun. Les jeunes étudiants refusent le totalitarisme sous la coupe duquel se trouve alors l’Allemagne du Troisième Reich et veulent sauvegarder leur indépendance face à la menace nazie. La majorité des étudiants sont catholiques, Alexandre Schmorell est orthodoxe. Hans Scholl a en particulier été inspiré par des sermons de Mgr Von Galen, évêque de Münster, qui s’est élevé contre les assassinats de malades mentaux (Aktion T4) et les atteintes faites à l’Église. Hans et Sophie Scholl, protestants, sont par ailleurs profondément croyants.

Ils discutent de la situation politique avec Kurt Huber, professeur à l’université de Munich, réputé pour ses cours de philosophie qui influencent beaucoup d’étudiants. Kurt Huber, d’abord opposé à l’idée de révolte envers un pays qu’il aime, finit par appuyer totalement ses élèves qui ont fondé la Rose blanche. Révoltés par la dictature hitlérienne et les souffrances causées par la guerre, les étudiants décident d’agir pendant l’été.

Je viens de lire la rose blanche d’Inge Aicher-Scholl puis j’ai regardé Mickey 3D qui en a fait une chanson avec une jolie vidéo et des images extraites du film « Le ballon rouge » d’Albert Lamorisse (1956) .https://youtu.be/9dLH5gO2DWs

Il y a un film SOPHIE SCHOLL LES DERNIERS JOURS  http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=59719.html

 

11 réflexions sur “La rose blanche

    1. Quelques individus, mettant leur vie en jeu, défendent une cause autour d’eux méprisés. C’est vrai qu’on connaît la résistance française, ses héros et ses martyrs mais moins la résistance allemande…Il y a des militaires allemands qui ont essayé plusieurs fois de l’assassiner et de déclencher un coup d’état. Bisous!XXXX

      J’aime

      1. Ma grand mère aussi… Et mon père la chantonnait avec la larme à l’œil (Orphelin, il repensait à sa mère)…

        J’aime

  1. j’en ai entendu parler … hélas tout à l’air de recommencer… je n’ai jamais eu envie ni de le lire ni de voir le film ! et en ce moment je suis au Havre entre 1940 et 1945 !

    J’aime

    1. J’ai lu qu’il y avait un prix littéraire frère et soeur Sholl, créé en 1980, qui récompense chaque année un livre qui  » témoigne d’indépendance d’esprit, encourage la liberté civile, le courage moral, intellectuel et esthétique, et donne des impulsions importantes au sentiment de responsabilité dans le présent. »
      C’était difficile de pardonner pour ceux qui avaient connus la guerre et supporter les souffrances; mon grand-père n’aimait pas entendre parler des allemands…
      Bisous et j’espère que tout va mieux pour toi!

      J’aime

Laisser un commentaire